quand je m’en vais dans la montagne : le sentier, l’odeur des herbes fauchées, et dans le clair de lune les silhouettes apparues de treize chevaux immenses. lentement dans l’été ils ont creusé la mousse des arbres, à leurs flancs, l’haleine chaude sur mon cou soudain le sentiment d’être une petite chose de pacotille, un élément de leur décor. maintenant le plus massif marche vers le sommet : bleu-gris sur la prairie offerte, avec un ébrouement d’étoiles. je suis sans savoir ; je déambule ; j’attends ; la nuit tourne et je tourne avec ; à l’aube c’est toujours cette surprise d’être entière et de voir.
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