au cinéma pour voir Ponyo : à la sortie avec les larmes aux yeux, Toshi aussi, il me dit : j’ai la nostalgie de mon enfance oubliée… / je cours voir F – je me consume d’angoisse parce qu’elle rentre du Mexique ; elle me rassure et l’on se désinfecte abondamment à la Tequila. / dans le métro quatre types draguent une fille de façon très insistante ; je navigue pour m’asseoir à côté d’elle, d’abord elle fait mine de ne pas avoir besoin d’aide et puis plus tard, après que j’ai tenu tête aux types et qu’ils soient descendus du wagon, elle me confie qu’elle craignait qu’ils ne la suivent jusque chez elle, et ses mains qu’elle cachait sous son sac tremblent encore. / lectures : je me rappelle l’existence de Cees Noteboom, cet étonnant néerlandais japanophile (Rituels) ; déçue par les grosses ficelles de Maryse Condé (Moi Tituba, sorcière) ; je traîne à nouveau dans le Genji comme pour y trouver une maison ; je termine Disgrace de J.M. Coetzee en quelques heures, à bout de souffle et de courage. / tout s’effrite si facilement : toujours je me tiens à l’arrêt, sur mes gardes, toujours j’ai peur et je ne sais pas ce que cette peur veut (me) dire. / plus tard dans la semaine, épuisée d’être ma pire ennemie. je relis Sôseki : « Je gravissais un sentier de montagne en me disant : à user de son intelligence, on ne risque pas d’arrondir les angles ».
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