la vie comme elle arrive, 2

ça n’est pas exactement la procédure standard remarque J, quelle classe s’exclame I, j’en ai pas dormi de la nuit dis-je — qu’est-il arrivé au précédent? me demande mon bon camarade Clément. le précédent? quel précédent? ah oui, celui qui m’a dit qu’il ne se sentait pas exister à mes côtés…

oh je suis fatiguée de ces hommes qui ont peur de ce qu’ils veulent — sans surprise j’ai toujours aimé les boxeurs, les voyageurs, bruns yeux couteaux, aides de camp façon roman russe, grands animaux sensuels aux mains douces, Argentins fous furieux ou jeunes scandinaves soulevés par la joie, tous ceux qui n’ont pas peur de me regarder dans les yeux, tous ceux qui me tiennent si je m’effondre et glissent en moi quand je verse la gorge, les inconnus sortis de dessous le manteau de la pluie, ceux qui n’ont rien à prouver, ceux en qui l’on peut s’allonger et tout entière se reposer, ceux qui vivent d’abord dans la tranquillité — et tant d’entre eux sont encore à trouver.

J rit, tu vis ta vie comme un roman dit-elle. oui ma belle, et me voilà officiellement amoureuse du vice-consul des Etats-Unis.

Cette entrée a été publiée dans journal, avec comme mot(s)-clef(s) , , , , , , , , , . Vous pouvez la mettre en favoris avec ce permalien.

Les commentaires sont fermés.