vie en vrac – P est de passage à Paris, je me rappelle dans un même mouvement les raisons pour lesquelles je l’aime tant et pour lesquelles nous ne serons jamais ensemble ; je me demande si ça n’est pas ce que je me dis pour tous les types qui comptent vraiment? ; entraînée à l’anniversaire d’un inconnu par une inconnue que j’aide à trouver son chemin dans la rue, de but en blanc elle me dit: « toi tu as besoin de mettre ton coeur en jachère » ; au théâtre je fonds en larmes devant Eugène Onéguine, si seulement j’avais choisi d’idolâtrer Tatiana plutôt que les dépressifs russes aux yeux couteaux, j’aurais eu une vie morne et merveilleuse ; la vérité cinglante c’est qu’Eugène Onéguine c’est moi: pourquoi donc est-ce que je me lasse si vite des types qui trois jours encore auparavant me bouleversaient absolument?
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