Paris

Paris, la belle nuit chaude qui me jette au dehors se trouve vite parasitée par toutes sortes de scènes sordides, le type qui crie « salope! » à une fille dans la rue, je lui dis « un peu de nuance tout de même? » et manque me faire insulter à mon tour, l’autre type, gentil mais collant, un peu ivre, qui entreprend de m’expliquer comme la vie est belle en me prenant dans ses bras, et je suis d’accord mais je m’irrite quand il ne comprend pas qu’il doit me laisser seule, plus loin les flics encadrent un groupe de jeunes, à quelques pas de là une voiture arrêtée, portière ouverte, et le type seul sur le siège passager qui se branle comme un beau diable à la lumière du plafonnier, j’ai une folle envie de rire mais je presse le pas, heureusement qu’au bout de l’avenue les employés de la ville de Paris sont assis hilares sur un banc en train de fumer et me saluent gentiment, apaisée avant de rentrer chez moi et d’écrire ces quelques lignes, vaguement effarée de Paris, la nuit qui n’est en rien dangereuse mais ne donne jamais libre cours à la rêverie, encore moins à la tranquillité, et je pense à toi J – la nostalgie de nos errances japonaises me heurte de plein fouet.

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