dans Paris et les yeux regardent, les bouches parlent, je ne comprends pas bien ce réajustement culturel quand tout en moi rêve encore du Japon. heures heureuses, pourtant, le long du canal, buvant mon thé matcha en feuilletant le National Geographic, les deux articles de Lionel Crooson qui saisissent si finement la beauté tranquille des quartiers résidentiels et le rapport paradoxal des Japonais à la religion, je repense à notre conversation dans le bus pour Haneda, l’évidence rarement partagée d’aimer la ville d’abord pour ce qui en elle nous échappe, au moment de partir j’avais besoin de ce hasard, ces mots égrenés au dessus du Rainbow Bridge, rappel que l’attrait de Tokyo s’exerce sur des gens qui me ressemblent, des gens à qui l’on peut, très vite, confier sa passion du monde. le soir M.A. me téléphone depuis un parking, à Lyon – j’adore ce type qui, attendant sous la pluie, me parle déjà de l’arc-en-ciel à venir.
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