Kyoto – 京都

caresse du Shinkansen qui m’emmène à Kyoto.

de ma fenêtre au coeur du temple Myoshinji, odeur de foin coupé des tatami, thé vert brûlant, j’admire la pluie et les stèles du jardin, soudainement étonnée de cette tranquillité qui m’érode un peu le coeur – et sortant dans la ville je la trouve dégoûtante car elle est plate, longue, coupée au cordeau comme une ville américaine, avec des touristes en sandales et des signes en anglais. pourquoi tant de violence? au bord de la rivière Kamo avec la nuit les silhouettes des geisha s’animent derrière les vitres des maisons de thé, c’est j’imagine ce dont il faudrait être touché mais je n’y vois qu’une étrange forme de domestication, je préfère la petite folie douce de Tomoko-chan dans un bar excentré, le bocal d’umeshu maison que l’on descend consciencieusement, au grand bonheur du barman qui nous en donne la recette, poème évident:

1kg de prunes
700g de sucre
1,8 litre de shochu

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