forêt de bambou

en moi la forêt de bambou s’éveille, bruisse lentement. je n’y ai d’abord pas prêté attention – quelques pages du toujours très aimé Sôseki, un air japonais dans la pluie qui me réjouit, et parlant d’une promenade à Kamakura au merveilleux garçon danois il a dit : « those are words of love. »

celé dans la forêt de bambou c’est mon secret qui se tient: celui de ma vie de toujours, une vie pour vivre et pour écrire, pour ouvrir sa poitrine aux garçons fabuleux, pour tomber de trop-plein et revenir malgré tout. la forêt de bambou bruisse dans les heures sales, elle est ce lieu en moi où je peux me promener, telle que j’ai été, telle que je souhaite devenir, toujours elle sent l’humus, la pluie, la fumée des encens, le vent montant de la mer, une forme de simplicité qui n’en finit pas de m’apaiser.

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