humeur de pluie, fine, froide, délicieusement nostalgique. tu es bien la seule à y voir de la poésie, me dit I lorsque je lui raconte mes merveilleux souvenirs de Tokyo dans la saison du tsuyu (梅雨), mes bras trempés de l’eau la plus douce, et le vent dans le dos comme une main certaine. ah Tokyo, mon amour, ma plus grande perte, mes vingt-trois ans fragiles et affamés, ce désir impossible d’engouffrer toute la ville dans ma peau…
je lis Kafû, Interminablement la pluie: « La voix du vent est voix de courroux, la voix de l’onde est de sanglots. Mais la voix de la pluie ne se courrouce ni se lamente ; simplement elle se raconte et se confie. »
Hiroshige : Ohashi Atake noyudachi