ô mon âme

éblouissement sans raison. souvenir de Malcolm Lowry, quelques pages de Pynchon, cette même fulgurance, rapidité tectonique, étonnement perpétuel, l’envie de sortir et se jeter dans le monde à corps perdu. la douleur a disparu d’un coup, non pas qu’elle ait disparu en soi mais je l’ai fait disparaître de ma vue, à un moment de tendresse envers moi-même et me disant ce moment que tu gâches ne te reviendra pas. Antoine me parle de triangles grecs et d’Argentine, des visages m’apparaissent, concaténation des types aimés, mais toi Antoine mon frère différent tu es le plus libre de tous et tu m’as fait un jour cadeau d’une phrase qui ne me quitte pas – c’était Pindare en Inde, rien que ça – Pindare dans le brouhaha des criquets et la brume dorée d’Auroville – Pindare comme une chanson, un mantra -

« N’aspire pas, ô mon âme, à la vie éternelle, mais épuise le champ du possible. »

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