Frankenstorm

comme si l’air s’était épaissi d’un coup, comme s’il pesait sur le dessus du crâne. rien ne bouge encore mais l’ouragan arrive: on le devine dans le chuchotis des conversations, la vague de feuilles mortes que soulèvent les jardiniers dans un ultime effort de préparation. tout geste soudain est signifiant. le campus entier est un animal qui attend. je pense à l’ubiquité des arbres, à leur masse, leurs branches noires devenues menaçantes. dans la rue, lorsque le vent se lève, la foule soudain presse le pas. le ciel est noir, il est quatre heures de l’après-midi.

sur nous la main de la tempête se suspend.

 

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