oh, le beau rêve profond dont il a fallu s’arracher, au matin, encore tremblante d’émotion – et toute la journée, lorsque je me laissais sombrer au-dessous du réel, lentement, perdant de vue l’espace d’un instant une conversation ou un arrêt de bus, je retrouvais en moi cette image indestructible et pourtant intouchable…
le garçon aux cheveux noirs, avec ses beaux yeux à demi gris à demi asiatiques, se tenait debout, à flanc de colline, dans une ville très froide de bord de mer, et il m’ouvrait ses bras. Shhh disait-il pour calmer mon coeur battant, mais cette fois, je l’embrassais la première.
