where you are is where you are not

les empreintes poudrées laissées par les pattes du chat sur le rebord de la fenêtre, l’odeur du thé amer et fabuleux comme la baie de Tokyo au matin, le sang qui coule dans de tout petits tubes, à la clinique, et la voix de la vieille infirmière comme un chemin lumineux alors que le grondement monte dans mes oreilles, le beau sourire d’un type que j’ai déjà croisé, mais où? je suis montée par les étages chercher un livre ou deux pour m’accompagner dans cette dure journée, dans la lumière glacée d’une baie vitrée je pensais à ce petit tas d’atomes que nous sommes, j’ai oublié les livres mais j’ai trouvé ces quelques vers dans un tiroir de mon bureau:

You say I am repeating
Something I have said before. I shall say it again.
Shall I say it again? In order to arrive there,
To arrive where you are, to get from where you are not,
You must go by a way wherein there is no ecstacy.
In order to arrive at what you do not know
You must go by a way which is the way of ignorance.
In order to possess what you do not possess
You must go by the way of dispossession.
In order to arrive at what you are not
You must go through the way in which you are not.
And what you do not know is the only thing you know
And what you own is what you do not own
And where you are is where you are not.

T.S. Eliot je crois. simple et splendide comme un matin de solitude.

 

Cette entrée a été publiée dans journal, avec comme mot(s)-clef(s) , , . Vous pouvez la mettre en favoris avec ce permalien.

Les commentaires sont fermés.