la lumière surtout, l’air lourd et chaud jusqu’en dessous la peau, facticité des terres sauvées des mangroves, des courants, il n’y a que moi sans doute qui marche dans South Beach en pensant à ce qu’était ce morceau de terre avant les hôtels art déco et la belle foule légère des boîtes à la mode d’Ocean Drive.
la nuit la silhouette des buildings de Miami se dresse comme d’argent brillant de l’autre côté de la baie, je pense aux Indiens, aux colons, aux pirates, à ces marais de lianes avalés par les siècles et les projets immobiliers. l’air seul reste le même, doux, liquide, que les filles en bikini bleu ciel respirent entre deux frozen margaritas.
je fais partie de ces filles, et tu es avec moi. c’est une chose étonnante après tout, d’être ensemble dans le temps et l’espace, ensemble enfin sur cette plage irréelle où tu caresses mes cheveux.