moment de la nuit où je suis sur le fil: est-ce le contre-coup des 30 ans, ou la pluie, la distance? ce sentiment frappant quoiqu’inexplicable que je n’ai rien fait de ma vie… je passe à travers les événements, j’avance par facilité, je ne vais nulle part. brusquement je suis là où j’ai toujours eu envie d’être, et ça ne m’intéresse pas. je pense au Japon que j’ai aimé d’amour sans pourtant y retourner, au goût d’écrire que je ne cesse d’enfouir au plus profond comme une honte ou une maladie. pourquoi est-ce que je me laisse glisser à côté de ce qui est en moi comme si de rien n’était? je ne me laisse pas être – j’ai peur d’être trop, ou rien, mais plus encore ce soir j’ai peur de passer à côté de moi-même avec les yeux grands ouverts et sans savoir quoi faire.
idée qui me vient soudainement: peut être que la tristesse qui m’engouffre est un signe de ce qui est à changer, plutôt que le résultat de mes erreurs… ?