admirable Japon

admirable Japon: détruit et reconstruit toujours, on y vit avec la faille sismique comme nulle part ailleurs, sous la masse noire des câbles électriques et téléphoniques qu’on ne peut pas enterrer, se heurtant partout aux bouches d’incendie monstrueuses qui ne se cachent pas, les bâtiments qui tanguent au gré de l’impulsion, les murs pour briser les vagues sans orgueil de contenir la mer.

souvent j’ai pensé à ce tremblement de terre, celui qui était toujours à venir, et dont on ne parlait vraiment qu’entre gaijin, en l’appelant « the big one« . une nuit, à je ne sais quel étage d’une tour où l’on dansait les yeux fermés quand la terre a tremblé, j’ai compris que la vie de cette ville tenait aussi à sa fragilité. j’ai compris aussi que je vivais avec la peur de l’inconnu: eux peut être vivaient avec l’accueil des possibilités. ils avaient usé de tout leur savoir pour se protéger, ils avaient affiné la technologie anti-sismique jusqu’à la limite qui est celle de l’homme. pour le reste, cette phrase simple: accepter de ne pas pouvoir tout prédire ou contrôler.

Cette entrée a été publiée dans journal, avec comme mot(s)-clef(s) , . Vous pouvez la mettre en favoris avec ce permalien.

Les commentaires sont fermés.