la ville brûlante dont je ne comprends pas le sens – j’erre au milieu des restaurants thaïlandais, des délis, des mendiants, les centres de sport entièrement vitrés où s’agitent des corps parfaits, les cubes brillants des concessionnaires automobiles, une allée de dahlias enfin roses et rouges pour me guider jusqu’à l’appartement de R, minuscule, suspendu, où elle lit des romans québécois toute la nuit. on dîne de graines macrobiotiques, elle fait brûler des bougies au goji, par la fenêtre de la salle de bain je regarde longtemps les allées et venues régulières sur le parking adjacent, je n’aime pas cette ville faite de morceaux disjoints, aplatie par le soleil, et qui voudrait sauver les apparences, il y a quelque chose qui m’échappe, une quotidienneté que je ne parviens pas à saisir, c’est un fragment infime de Los Angeles que je tiens dans ma main mais déjà je ne lui fais pas confiance.
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