Bob Dylan toujours, dans l’automne incandescent et l’odeur du banana bread sorti du four. je n’écris pas une ligne mais je relis Bolano, Derrida, Jane Eyre, L’Iliade, les grands préférés, et les Cahiers 1956-78 de Danielle Collobert plus ou moins introuvables en France sont arrivés aujourd’hui sur mon bureau depuis les réserves de Yale. elle me plaît cette vie de forêts et de bibliothèques, elle m’absorbe comme la matière des rêves, parfois je ne sais plus qui était l’O. aux yeux fous dans les rues de Paris ou si elle vit encore, s’il faut même s’en préoccuper. tout passe, à vingt ans j’ai trop aimé Paris pour y être jamais heureuse à nouveau, et Paris n’est qu’un détail à l’appel du départ. ici : la tour d’ivoire, dans la forêt profonde et toutes les filles ont lu Rimbaud. on danse serré dans les sous-sols, la pluie crépite sur les fenêtres, quand il y a foule c’est qu’un match de hockey se prépare ou que Toni Morrison présente son dernier roman, entre les étals de potirons bio, et la chorale Sigma Kappa chante encore : how does it feel / how does it feel / to be without a home / like a complete unknown / like a rolling stone…
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