soleil liquide

cette vie de soleil liquide sous la peau: je monte à l’arrière de la 4L avec le border collie et les brassées de lilas, attention aux hameçons! dit-il en claquant la portière, la radio braille un air surf rock et l’on se croirait en route pour la mer -

en fait de mer, un morceau de colline dressé entre volcans et nuages, coiffé des ruines d’un château médiéval. on monte dans les taillis, les rivières de cailloux, de temps en temps il s’arrête pour me tendre la main au dessus d’une descente à pic ou pour cueillir, heureux, un brin d’ail des ours, il est chez lui, fier du pays où il a grandi, des histoires que l’on se racontait, gamins, dans des tentes déchirées par les ronces, et qui se perpétuent par l’évidence d’être ensemble

debout sur les fenêtres de pierre il me parle de partir faire le tour du monde, d’être heureux, d’avoir des enfants

dans les champs de luzerne nous dégringolons et je ris aux éclats – dans les champs de luzerne la masse vivante du vent dans les jambes – pourvu que cette course folle ne s’arrête pas

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