tant de retenue, d’effleurement dans le beau film de Hirokazu Kore-Eda - images au ras du sol, la grand-mère penchée devant l’autel des ancêtres, les cubes vifs des enfants, visage impassible du père bien trop grand pour ce monde de tendresse (le petit Keita placé au piano, ses pieds qui ne touchent plus le sol).
l’émotion est palpable dans cette salle de cinéma pleine à craquer, et pourtant, si ça pleure en moi c’est d’abord au son d’un train dans la banlieue de Tokyo, la forme d’un hortensia, le ciel rouge sur Shinjuku, la présence chaude, humide, luxuriante de l’été japonais.