brusquement cette grande liberté – je suis dans ma peau, ma tête, mon souffle, les morceaux coïncident, dans la foule je prends la parole sans trembler, dans la foule j’existe pour moi d’abord, comme c’est enivrant de ne plus être l’extension d’un homme qui écrit de vrais livres, la compagne inquiète d’un beau garçon enjoleur, comme c’est drôle, difficile parfois d’être seule en soi-même, la surprenante légèreté d’un corps à donner et reprendre selon mon seul désir, de ne plus porter les opinions d’un autre dans ma parole, de m’élancer soudain sans la crainte de déplaire, d’être tenue, ou excessive, l’effarante réalisation que le monde entier se réagence, au tunnel seul du couple se substitue une myriade d’amis et d’amants, la chanson merveilleuse des possibles, la place pour l’écriture, et la vie immédiate.
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