images adorées

chez Valeria, ma très brune, ma très belle, la pluie à la fenêtre et nos rêves au dedans. on rit du drama de la nuit passée, tous ces garçons si décevants qui nous entourent sans nous tenir, charmants certes, brillants il va sans dire mais si pressés de plaire, désireux d’adorer des images… Valeria lui dis-je, quand viendront-ils, honnêtes, tranquilles, et voulant nous connaître? ils souhaitent des corps splendides dans une soirée d’automne, qu’on les écoute donner leur avis sur le monde et la littérature, petites ivresses languides parfum crème de cassis, et parfois un morceau de surprise, un accent, une façon de contredire, quelque chose qui taquine mais sans mettre en danger, ils souhaitent qu’on les occupe, amoureux de l’amour et des femmes étrangères, affolés brusquement que l’on existe sans eux, quand fatiguées de leurs désirs inarticulés nous partons dans la nuit toutes gorges déployées.

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