effondrée, brûlante de fièvre à la chaleur des imprimantes, l’air trop sec dans la gorge, seule dans la pièce étriquée où je me suis réfugiée, le sentiment que tout s’effrite en moi et sous mes mains. ce n’est qu’un rendez-vous manqué, un coup de fil dans le vide, ton silence fracassant, rien d’important mais les détails me démolissent – je n’ai de prise sur rien. c’est comme un couteau froid sur la poitrine (je ne sais pas d’où soudain survient cette image trop solennelle pour ne pas être ridicule): mais qu’est-ce que je suis en train de faire de ma vie?
tout d’apparence semble si bien réglé. à la vérité je lis trop, j’aime mal, je n’écris plus que des morceaux sans vie et sans saveur.