ma peau très blanche, la sienne brûlée par un soleil caribéen, salsa-vodka et puis il tient ma tête lorsque je pleure. il ne dit rien, il tient très fort, quand il m’embrasse c’est une façon de me faire entrer entière dans sa cage thoracique, pour un moment au moins il me prête son squelette, la saillance de ses muscles, ce qui en lui est le plus fort.
et puis la surprise sur son visage quand il a joui -
alors sans doute, c’est un corps de plus entre Laurent et moi, mais surtout, c’est sentir que je suis, reconnaître que je sens, savoir que je renais. c’est se souvenir d’une vie d’avant, une vie sans la peur d’être blessée, sortir dans une plaine ensoleillée et splendide après un long sommeil.
