dans la rue les gens marchent avec des livres sous le bras, l’un d’entre eux tout à l’heure m’a donné « The feminine political novel in Victorian England » en s’excusant d’avoir annoté un chapitre, l’air est bouillant, humide, profond, comme je ne le connais qu’ici, sur le marché j’ai goûté une sorte de sandwich macrobiotique et des cookies à l’épeautre, j’ai parlé français avec un étudiant en human ecology qui rentrait d’Haïti et me répondait en créole, et puis alors que je transporte des cartons (de livres, évidemment) dans mon nouvel appartement une fille au nez clouté vient à ma rescousse, elle monte et descend les étages avec une vitesse prodigieuse tout en m’expliquant qu’elle rentre du Michigan Womyn’s Music Festival, elle me parle d’activisme féministe et de solidarité féminine et j’acquiesce, éberluée et heureuse - there is no place like home.
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