miroir des lacs

le soir de mes vingt ans j’étais à Stuttgart ou presque – la vie comme elle était alors filait profonde, dangereuse, pleine de places vides où l’on dansait la nuit, de bars sordides, cocktails violents, le corps qui brûle dans des robes serrées – et je cherchais la limite.

trop intense, trop fragile, je me croyais reine du monde et je tombais d’un rien: un rire, une caresse, le grand miroir des lacs dans les forêts allemandes.

est-ce que c’était là, dans cette crevasse terrible, qu’était mon écriture? est-ce qu’elle va passer, passe déjà comme une furie de jeunesse?

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