Halloween déjà? les rues sont pleines de vampires et de Michael Jackson en vampire et de Lady Gaga en vampire et de « sexy pirates » en vampire et quand la petite idiote amourachée de J me montre ses dents pseudo-pointues je suis prête à saisir mon pique à cheveux et le lui planter dans le coeur, Buffy-style. ça devrait pourtant se savoir : en ce qui concerne les Argentins, j’ai un sens très sûr du territoire…
J donc magnifique et tranquille, cette façon folle de se mouvoir, ses bras, le refuge.
dans la cuisine je tangue encore, vodka-martinis avec le sosie de Patrick Bateman, le genre de type qui vous barbouille de sang quand il entreprend de vous prouver son affection temporaire, GI Joe me prête sa doudoune camouflage pour sortir prendre l’air, et le délicieux D, shakespearien émérite en bonnet de bouffon à pompons colle ses mains sur mon costume Catwoman d’une façon qui n’a pas fini de le faire rougir dans le bus lundi matin… ah la maladresse émouvante de l’élite Ivy League! leurs hormones coagulées par Hegel qui soudain se réveillent! le chant dionysiaque dans leurs pupilles platoniciennes…!
J revient, prend mes mains, et en dansant me dit qu’il n’en finit pas de m’attendre.
et moi j’attends quoi exactement pour être heureuse?
