let the right one in

un film que je voulais voir depuis longtemps, et qui glisse comme il faut dans cet après-midi de dimanche morne et froid : Morse en français, Låt den rätte komma in en suédois.

à quoi tient la beauté ? à cette neige qui n’en finit pas de tomber, si doucement, gardienne d’une limpidité dans laquelle explose la bouche rouge d’une enfant qui est d’abord vampire. aux yeux très bleus et bêtes d’un petit garçon qui ouvre sa main : l’accueil de la peur, de la pulsion, de l’autre, si simplement. à la quotidienneté des corps que soutient et soulève quelque chose de plus grand : « je ne suis pas une fille » dit l’enfant-vampire, et peut être elle est tout à la fois animal, sexe mort, enfant et immortelle ; au final tant de fantasmes de la femme…

« je ne suis pas une fille » entend-on encore, et merveilleuse la réponse du petit garçon aux cheveux de poupée sombrant dans le sommeil : ça n’a pas d’importance puisque nous sommes ensemble.

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