New York

New York avec toi. chaleur tendre de la ville, pour couler le long des artères jusqu’à la pointe de Manhattan, les vagues de South Ferry, scintillantes. c’est bon de marcher à ton bras, Soho, Greenwich, East Village, les 8 miles de livres de The Strand où pourtant je me suis fâchée parce que j’avais le sentiment que tu ne m’écoutais pas. New York me rogne les nerfs, lentement, sûrement, New York tout à la fois familière et une femme dont on ne souhaiterait pas être l’amie. bien sûr les flèches fantastiques des gratte-ciels, les bras de fumée qui sortent des trottoirs, Union Square où les jeunes chantent à tue-tête comme dans une comédie musicale. j’ai oublié de t’emmener dans la librairie « non-imperialist, non-oppressive » que j’aime tant. du coin de l’oeil je te regarde. est-ce que tu es heureux avec moi ? la vie comme je la veux se précise de jour en jour et c’est de ce côté de l’Atlantique qu’elle résonne le plus fort. est-ce que tu sauras la vivre avec moi ?

nous remontons Broadway, lentement, mains tenues, c’est très beau. est-ce que ça durera ?

si je choisis la vie ça n’est pas pour la vivre à demi. longtemps je me suis retenue au bord extrême des choses, souvent terrifiée par avance de l’échec j’ai préféré partir. oh,  c’est facile de donner la surface de sa peau, ils aiment un corps alangui à l’alcool dans la surprise d’une fête ou d’une rue, poitrine palpitante, et j’y ai cru aussi.

New York alors la ville m’use le coeur à la corde, est-ce qu’on se ment, est-ce qu’on se mentira, est-ce que tout cela sombrera comme ont sombré les autres histoires ?

tes yeux dorés je voudrais qu’ils voient jusqu’à la moelle sensible de mes os combien je suis à toi.

par la fenêtre je rêve, sur Times Square il fait jour en pleine nuit.

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