ainsi

l’après-midi sur les immenses pelouses vertes, à l’ombre d’un arbre centenaire, pour mesurer la distance et la beauté du jour. à la vérité je ne mesure rien ; je me laisse porter, lentement, par le flot du campus qui s’anime et s’étale, l’humeur de la colline dans la chaleur humide. les freshmen passent en files, portant leurs livres neufs. certains encore marchent à côté de leurs mères, toujours droites, souvent blondes, avec des accents de la côte Est. c’est la rentrée : shorts rouges sur les stades, plateaux de sushis dans les réceptions. ainsi c’est là que je suis, que je choisis d’être, c’est dans cette effervescence tranquille que je viens m’installer ? à midi, les carillons de la grande tour résonnent jusque dans les gorges somptueuses où bouillonnent les cascades.

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