rue Oberkampf — les types en brassards jaunes, ceux qui chantent, d’autres qui se penchent sur la nuit pour vomir, les fourgonnettes qui passent, une, deux, trois, quatre, cinq de suite tirant des voitures assombries, une fille aux lèvres très rouges les bras levés pour danser, un type qui passe et tout le monde murmure, des éclats de rire pour des morceaux de conversation sans beauté — suis-je la seule qui sait, la seule qui sent, que tout cela n’a aucun sens? je ne peux pas être la seule, pourtant, la seule qui souffre du dedans, qui s’épuise très vite à ses propres essais, tout sourire mais rien ne se passe, rien ne s’enflamme, rien ne s’apaise, je ne sais plus jouer les jeux de surface.
-
-
Articles récents
Mots-clefs
écosse écriture Antonioni Argentine arthur cravan beauté berlin Brésil bruxelles bucarest Buenos Aires californie choses insupportables colère cracovie désir danse errance failles sismiques fantômes femmes fièvre films fragments gender studies hospitalité japon joie les filles lisbonne listes livres madrid maroc musique New York nuit paris peinture Rio seule suisse tango tokyo USAArchives