magnifiée

quand je marche vers lui dans le silence de la bibliothèque toujours la chaîne d’argent à ma cheville double l’affolement de mon coeur, chaînette d’esclave indienne, maillons serrés sur la peau, et puis il lève les yeux et je suis toute-puissante.

le soir encore je rentre seule sous le couvert des arbres, je ne veux pas de promesses, pas de grands mots, c’en est bien assez déjà de cette tendresse inattendue qui me nage dans la peau. comme tout est physique, immense, la forme de la lune, les dalles luisantes qu’encombrent encore les arbustes de l’été, la rivière même et ses mains d’algues vertes, tout ce qui est en moi et prend sa forme.

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