Shimokitazawa – 下北沢

Shimokitazawa la pluie qui tombe d’un coup et me surprend sur le bord des rails, éparpillement d’hortensias, la tête versée en arrière, ce corps ne me suffira pas, cette vie ne résistera pas, la passion pour cette ville m’épuise et me relève, sans cesse, la passion la plus pure, vivant la forme physique de la ville à ses pentes, ses contours, la foule sous les arcades, j’ai déjà dit tout cela, je ne m’en lasse pas, de Tokyo j’aime d’abord vivre la ville comme un corps, dans la chaleur tendre, l’orage, l’odeur des pins caressants, balançants.

Shimokita la grande folie pourtant – rues étroites, pressées, bruyantes, au passage à niveau je me souviens soudain que c’est ici que Shinji Takeda vit dans Tokyo Eyes, le garçon aux grands yeux qui écoute des vinyls, j’ai tellement aimé ce film, et Mauvais Sang de Carax qui pour moi était son pendant évident, la quête de « l’amour qui va vite mais qui dure toujours », oh il y a dix ans et encore dans les rues rivières, les films, les nuits lumineuses, Tokyo reste le lieu où la vie à chaque instant sonne l’urgence.

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