morceaux d’été et de douleur

quelques jours d’absence et les fragments d’une conversation en lames de couteaux : je lisais Murakami à la campagne, tu baisais une minette « parce que l’occasion s’est présentée« .

ainsi donc nous serons ridicules : si bien assortis, bruns, brillants et ridicules – tu voudrais cacher tes mensonges, je tombe dans ma blessure.

est-ce que je vieillis ? il y a quelques années il ne m’en aurait pas fallu autant pour prendre un avion pour la Patagonie.

et pourtant je ne crie pas, je ne pars pas, je ne pleure pas même, je m’effondre en silence je m’effondre si profond je ne peux pas bouger.

je ne dis pas : saints l’un et l’autre, mais enfin, j’avais envie de vivre quelque chose de beau.

alors une chanson des Devics, en boucle :

if we cannot see

you were born with a heart that can never be filled
and a head like snow that can never be still
there are streets paved in gold that shine so bright
that you force yourself to look away

if we can’t see now, we might never see
we only kill ourselves more slowly
if you can’t find love, then you will finally see
how we kill ourselves slowly

the words that fall from your mouth
they crystalize and break on the ground
and everything you want, you can’t have
but you force yourself to look away

if you can’t find me then you can’t find love
if you close your eyes then will finally see
that you’re already here with me

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