ups and downs

la colère quand tu ne viens pas vers moi – silence que tu crois réparer en me disant : ne t’inquiète pas. je ne m’inquiète pas, je voudrais seulement te parler, tenir ce fil ténu dans la distance. bien sûr les filles au restaurant trouvent que tu es un petit con, such a jerk, etc, c’est ce que les filles disent au restaurant quand l’une arrive les yeux un peu frottés. la vérité est plus simple encore. non je ne m’inquiète pas, je sais que si tu ne me laisses pas la place de vivre cette histoire avec toi j’irai en vivre une autre ailleurs, c’est tout.

dans la nuit Ben tente de m’expliquer que les garçons n’aiment pas qu’on leur fasse des reproches. et moi j’aime qu’on me traite de paranoïaque peut-être ? pourquoi pas d’hystérique tant qu’on y est ? la bonne vieille rhétorique de la pathologisation des émotions des femmes…

on est dans une histoire avec ses erreurs, ses blessures, les fantômes errants du passé et de l’absolu, j’aimerais qu’on aie l’intelligence de ne pas y ajouter nos petitesses respectives.

je voudrais tant être de ton côté.

les nerfs à vif je passe une robe un peu trop courte, je cherche la foule, la nuit, les corps brûlants d’une boîte souterraine. danser les yeux fermés, et je me rappelle qui je suis – la force, l’allure, l’intransigeance, à prendre ou à laisser.

enfin la pluie me rejoint quand je rentre dans les rues en cascades, lessivée jusqu’au plus profond de ma fibre, follement heureuse dans la ville endormie.

Cette entrée a été publiée dans journal, avec comme mot(s)-clef(s) , . Vous pouvez la mettre en favoris avec ce permalien.

Les commentaires sont fermés.