Paris 5

la vie tendre avec toi. pluie douce, traces de rouge à lèvres, talons aiguilles dans les flaques, poitrine brûlante, dans l’ombre feutrée du Duc des Lombards il y a ce jazzman new-yorkais qui me prend en photo, je bois du gin-tonic en hommage à Leiris, et puis quand les micros de la TSF s’éteignent Claude Lanzmann qui te taquine comme si tu étais de sa famille et dit en nous regardant : vous avez bon goût tous les deux.

le soir à l’inauguration du Salon du Livre j’ai la migraine dans le marketing pompier de la littérature, tant de courbettes boostées au champagne entre les avides de gloire et ceux qui jouissent de la leur donner. tu n’es pas dupe, et tu t’amuses, et j’aime te regarder jouer.

orgueil ou vérité ? les mondanités me glissent sur la peau comme les eaux de Cologne qu’elles dégagent – puissantes, entêtantes, mais auxquelles je ne peux que préférer le feu de bois, la terre après la pluie, ou la sueur des amants.

et puis : la joie de voler une bise à Jérôme-Attal-Point-Com, ses yeux lunaires qui toujours me rassurent.

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