Halloween tango

le soir d’Halloween les french maids s’effondrent dans les pots de fleurs à onze heures du soir. des processions de zombies descendent la rue en chantant Taylor Swift. j’échange quelques propos philosophiques avec les Tortues Ninja, je porte une robe échancrée qui devrait être interdite par la convention de Genève, mais tout autour marchent les Trois Mousquetaires…

dans la nuit la maison envahie : lumières et corps arqués, la sueur au fil du front, un moment les gyrophares de la police, pure formalité entre Frankenstein et un shériff qui ce soir n’est pas le seul à porter son uniforme, la fièvre n’en finit pas de monter et je crois que les murs tremblent, tremblent terriblement de tant de désir et de joie accumulés.

les yeux fermés toute ma vie je pourrais danser dans cette nuit folle qui vient mettre la buée aux fenêtres, toute ma vie dans ce moment du corps qui se réconcilie : quand J le très Argentin m’emmène sur le parquet brillant, mon front à son épaule, en abrazo parfait, pour dessiner des tangos dans la foule échevelée, quand il va et je viens, pas à pas enchaînés.

j’ouvre les yeux dans l’aube et la maison déserte - les zombies sont rentrés dormir dans leurs pyjamas Abercrombie & Fitch –  je pense : danser, écrire, c’est pareil, sans doute un jour ou une nuit la danse prendra toute la place.

Cette entrée a été publiée dans journal, avec comme mot(s)-clef(s) , , . Vous pouvez la mettre en favoris avec ce permalien.

Les commentaires sont fermés.