(Berlin) Antonia

Berlin – et je ne suis pas venue pour toi. dans le matin il y a une route droite qui file, un lac, la brume, l’odeur des résineux, le souvenir du Nord et des voyages scolaires. c’est une certaine lumière qui rebondit dans le coeur, le café de cantine dans des tasses où s’imprime, d’un seul coup, la trace d’une bouche qui est la mienne.

je la rencontre comme de hasard dans un couloir surchauffé. les cheveux blonds, tenus de rien sur la nuque, une veste de velours vert d’eau qui ne dissimule pas la fibre de ses muscles, handball elle dit, escalade, un peu de foot, mercredi c’est yoga mais elle reste pour moi, pour être là dans la nuit et les pins balançants, le refuge de la cabine d’un bateau ou quelques verres, au comptoir, le temps de se vivre et vivre la découverte, pas furtifs, rires de gorge, le parapluie jaune citron qu’elle a volé pour me ramener sans heurts, à travers les morceaux de forêts et le bruissement des nuages. nous marchons dans le sillon de terre fraîche qui remonte vers le sommet de la colline, ou bien peut être le sol s’ouvre sous son air Lorelei – tout s’affole autour d’elle et je ne suis pas exception.

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